C'est la seconde en fois en moins d'un an que
Nightwish passe à Paris, toujours au Zenith qui plus est. La première fois, le 6 avril dernier à l'occasion de la sortie de
Dark Passion Play, cette-fois ci dans le cadre du Deja-vu tour. Le concert du 23 mars ayant rapidement été complet, une nouvelle date vint s'ajouter le lendemain, pour permettre aux retardataires, dont moi, de profiter de l'ocassion pour aller voir les Finlandais en concert.
Disons-le clairement, je ne suis pas un fan de la première époque du groupe (comprendre avant l'éviction de Tarja) et mon interêt pour le groupe est principalement dû à leur dernier album
Dark Passion Play, où le groupe a montré plus de diversité dans sa musique, tout en la rendant plus heavy et orchestrale. Etrangement, la salle est assez peu remplie au début du concert à 20h, beaucoup de personnes préférant venir directement après les premières parties que sont
Indica et
Pain.
Pour commencer,
Indica joue une petite demi-heure et enchaine cinq titres, tout en prenant le temps de discuter avec le public, pour nous expliquer combien ils aiment Paris. Le public leur rend plutôt bien en se montrant très réceptif aux titres des demoiselles. Pourtant, leur musique n'a rien de bien extraordinaire et exploite le bon vieux cliché du metal à voix féminine : grosse guitares saturées, clavier mielleux et chant mélodique. Les morceaux s'enchainent et se ressemblent, sans réelle identité, ni moment fort. Les musiciennes arborent un grand sourire, ce que l'on peut comprend vu le bon accueil que reçoit le groupe. Certes,
Indica a dû adapter ses titres pour les chanter en anglais sur cette tournée, mais leur prestation ne m'a pas du tout donné envie d'aller explorer le reste de leur discographie.
Après
Indica, viennent les suèdois de
Pain et leur metal industriel nettement plus extrême. Carré et solide, le groupe de Peter Tagtgren (
Hypocrisy) délivre une prestation sans temps mort et joue parfaitement son rôle d'ouvreur. Si la filiation musicale avec
Nightwish n'est pas évidente, je ne m'en plaindrais vu la prestation du groupe. Il enchaîne ses titres à succès (
Same Old Song,
Shut Your Mouth), ainsi que
Monkey Business, tiré de leur dernier album, durant laquelle, ils tourneront une video. Dommage qu'on n'ait pas eu droit au duo avec Anette !
Après une (longue) demi-heure d'attente, arrive enfin
Nightwish, membre par membre durant l'intro, avant d'enchainer sur un splendide
7 days to the Wolves, joué de main de maître. Les musiciens sont en forme, les décors sont superbes (pochette de l'album en fond, l'ancre de cette pochette étant sur la scène, Tuomas dans son bateau, comme d'habitude) et le groupe propose un set équilibré entre morceaux anciens et nouveaux, titres heavy et ballades. Le groupe propose aussi de nombreux effets pyrotechniques sympathiques, quoique pas forcément indispensables. Nous avons même eu droit à une simulation de neige sur la fin de
Nemo !
Quand à Anette, si sa voix parait moins puissante qu'en studio, cela est grandement compensé par la spontanéité de la chanteuse, qui semblait vraiment heureuse d'être là. Dommage qu'elle s'absente sur les morceaux où elle ne chante pas, car elle assure comme frontwoman ! Le reste du groupe semble également ravi d'être là, s'amusant avec le public, entièrement acquis à la cause du groupe. A un tel point qu'Anette parvient à faire chanter aux quelques milliers de fans présents, le célèbre
Frère Jacques !
Comme autres moments forts, citons
Romanticide (joué pour la première fois en live durant cette tournée),
The Poet and The Pendulum (bien que je regrette les passages en playback),
Nemo ou encore le titre accoustique
The Islander, dont le rendu live est tout simplement bluffant. Le groupe joue également sur la fin,
The Escapist, bonus track de la version japonaise de
Dark Passion Play. Le groupe finit le concert sur un rappel, constitué de
Ghost Love Score et un magistral
Wish I Had An Angel, tous deux tirés du précédent album
Once. La prestation de
Nightwish aura avoisiné les deux heures et ravi les fans présents, dont je dois désormais faire partie.
Tracklist :
01. 7 days to the wolves
02. Dead to the world
03. The Siren
04. Amaranth
05. Romanticide
06. Dead boy's poem
07. The poet and the pendulum
08. Sahara
09. Nemo
10. The islander
11. Last of the wilds
12. The escapist
13. Dark chest of wonders
14. Ghost love score
15. Wish I had an angel